L'impuissance du dire
Le titre de mon article est un rien philosophique alors qu'il se coule dans une irritation purement épidermique : je ne supporte plus, à longueur de médias, d'entendre les acteurs de la vie publique utiliser l'expression "un petit peu". Ce modalisateur, comme disent les pédants et les rhétoriqueurs, est une béquille linguistique commode pour avancer dans une affirmation molle, tant on craint d'être péremptoire, tant on craint de ne pas séduire chacun : ainsi l'homme politique peut-il déclarer que l'abstention électorale est un petit peu le symbole de la crise, l'évêque catholique que la pédophilie ternit un petit peu les visées morales de l'Eglise, le journaliste pigiste que Le Monde représente un petit peu un journal de référence et Michel Drucker que Carla Bruni est un petit peu un modèle pour toutes les jeunes filles qui sentent leurs seins qui poussent. Bref nous vivons dans la proclamation perpétuelle d'un affadissement, dans le confort d'une obséquiosité à l'échelle de Lilliput. D'où peut donc venir ce tic de langage? Car écoutez les radios et les télés, écoutez les locuteurs autour de vous : on se laisse aller à un flot de "un tout petit peu".
J'ai bien une explication. Elle est polémique et politique. Qui avons-nous élu en 2007 pour notre plus grand malheur? Voilà, vous avez trouvé : Un petit homme incompétent et vaniteux. Un tout petit qui peut peu. Qui voudrait, mais qui peut peu. Un impuissant.
Marchand de sable
Oh, Carlitta, as-tu lu ce qu'écrit Julie sur son blog, comme c'est vilain, comme c'est assassin, comme c'est bas !
Oh mon chéri, tu ne dois pas t'offusquer, elle a voulu faire un petit peu d'humour. C'est moins offensant que du Stéphane Guillon tu sais... Viens, ta Carlitta va te lire une histoire pour te détendre un petit peu, tu vas en avoir besoin pour supporter les résultats des élections régionales : il était une fois, une vieille sorcière qui se prénommait Martine...