Quand Hortefeux n'arrive pas à se défendre
Panique Place Beauvaux. La vidéo du Monde.fr qui fait état de plusieurs phrases à connotation fortement raciste prononcées par le ministre Brice Hortefeux fait des ravages. Au point que MediaPart et quelques commentateurs courageux demandent la démission du Ministre de l'intérieur. Celui-ci a réagi rapidement sur RTL en expliquant ceci en substance : je ne parlais pas des "arabes" mais des "auvergnats". Admettons. J'invite les lecteurs de ce blog à revoir la fameuse vidéo et surtout à faire un peu de sémantique. Oui, la sémantique devrait nous aider à savoir si Hortefeux est spontanément raciste (ce qui doit être puni par la loi, cf. l'affaire Girot de Langlade) ou si les français ont mal compris.
La principale phrase incriminée souligne : "Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes". Il s'agit donc, se défend Hortefeux, des auvergnats. Mettez-vous ça dans la tête. Ce qui veut donc dire que lorsque les auvergnats se regroupent, par exemple au bas des cages d'escaliers des cités, ou alors dans une université d'été policée, cela pose un problème. Un problème, dit le dictionnaire, est une "question à résoudre", une "situation instable ou dangereuse exigeant une décision" (Le Grand Robert, tome 7, page 764). Aviez-vous déjà pensé au risque social que court la société française dans le processus d'intégration... des auvergnats? De qui se moque-t-on? Hortefeux se foutrait-il de notre gueule?
Je ne suis pas spécialiste des auvergnats. Mais force est de constater que la faiblesse de cette défense est à la mesure de l'imbécilité idéologique des propos tenus : consternante.