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10 septembre 2009

Le Racisme ordinaire de Brice Hortefeux

L'ignominie commence à faire le tour des rédactions et des blogs.

Cette vidéo, captée à l'Université d'été de l'UMP (Seignosse dans les Landes), estampille la vraie nature de Brice Hortefeux, ministre de la République. Posant, mal à l'aise, aux côtés d'un jeune UMP d'origine maghrébine, que les caciques du Parti Présidentiel s'empressent de qualifier d'auvergnat, que les caciques du Parti Présidentiel s'empressent de présenter comme un arabe qui mange du cochon (écoutez bien ce dialogue hallucinant), le ministre Hortefeux reste quelques minutes silencieux (le souffle coupé par une telle proximité?) et sort, parmi les rires gras entretenus par  Jean-François Copé, deux phrases ignobles, d'une profonde généralisation raciste.

Réagissant au fait que ce jeune homme mange du porc, il ose plaisanter ainsi :
"Il ne correspond pas du tout au prototype".

Puis il ajoute : "Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes."

beurk

Le meilleur raciste d'entre nous

Outre l'aspect nauséeux d'une telle pensée, outre la récupération de ce pauvre garçon qui semble être sur la photo parce qu'il est l'arabe de service (on est très proche des instincts d'un Le Pen qui savait, en son temps, multiplier ce genre d'hilarant symbole), pouvons-nous dire à Brice Hortefeux, ministre sans culture, qu'un être humain ne peut pas être assimilé à un "prototype" (terme qui s'emploie pour des objets) et qu'il est déjà fortement spécieux de penser que ce garçon puisse être un "stéréotype", mot que devait chercher le ministre dans son cerveau embrumé? Raciste et inculte. Deux raisons de détester le meilleur ami du président !

Source : Le Monde.fr

Julie

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Commentaires
L
Que de fins philosophes.<br /> Le racisme est inadmissible et plus encore des personnalités politiques qui sont censées incarner les trois valeurs fondamentales de la république française : liberté, égalité et fraternité.<br /> Or, en tant de crise.il n'en est plus quesiton !!!!
D
Konstantin, il n'est guère charitable de vous moquer d'un pauvre type rencontré par hasard dans une coursive cybernétique.<br /> <br /> Je tiens à compléter mon propos en rappelant l'analyse de Tocqueville, qui affirmait qu'au fond les Français n'aimaient pas la liberté. Pour ma part, je pense que lorsqu'ils en parlent, ils la confondent avec la licence. Des trois affirmations gratuites que pérorent les frontons tricolores de la ripoublique, sans doute faudrait-il effacer ce terme de l'infernale triade. Le conserver relève de la publicité mensongère qui conduirait n'importe quel mercantis devant un peloton d'exécution, armé par des consommateurs vengeurs.
K
Oui, quel écrivain ce David ! On dirait du Léon Bloy.
D
Ah, vous nous préparez un joli pays de cul-pincés où chacun doit déjà calibrer ses propos, ses gestes, ses regards, et surtout ses pensées. Je vois d'ici émerger une sorte de totalitarisme d'essence religieuse, où les nouveaux blasphèmes soulèveront une communauté de consciences uniformes, bêlant au scandale, au lynchage et à la sanction dès qu'une pensée, une expression ou un mot déviant se fera jour. Le nouvel ordre moral a déjà ses pudeurs et ses pourfendeurs d'hérésie. Il a ses prêtres et ses fidèles. Il aura ses bûchers. <br /> <br /> La foule des décérébrés hurle déjà sa haine et crache sa détestation d'elle-même dans une sorte de délire collectif qui insulte la raison.<br /> <br /> Orwell et Huxley devraient être considérés comme de véritables prophètes. Mieux, ils devraient susciter un culte chez ceux qui ne participent pas au déchaînement des hyènes sans cervelle, au spasme collectif de ces nouveaux convulsionnaires !<br /> <br /> Le pays est entré dans une longue agonie qui s'étire comme une plainte, le râle final d'un peuple qui a perdu son génie et qui s'est réfugié dans la servilité, la lâcheté et la bêtise. Un peuple dont les complexes futiles sont aujourd'hui les seuls repères.
L
Julie,<br /> <br /> Je partage tout à fait votre avis sur le nouveau prototype d'homme politique de droite incarné par Sarkozy et son équipe (et pour le coup, même un c'est difficile, alors toute une tripotée...). Il ne s'agit pas de laisser passer de tels propos, et j'ai au contraire l'impression que la contre offensive ne tape pas au bon endroit, en commençant par se draper dans son indignation. Comment dire, le fond est juste mais pas la forme. Au-delà du cas qui nous intéresse, je m'interroge: est ce qu'un homme/femme politique devrait juste travailler? non. Il doit aussi communiquer, et ce n'est pas sale, c'est même salutaire (la communication n'est elle pas la base des relations sociales?). Il serait temps de ne pas voir la com' en politique comme un support de valorisation mais bien comme un vecteur de transmission: le message doit être simple mais pas simpliste, clair mais pas transparent (c'est juste ridicule), convaincant mais pas abrutissant, etc...Il y a quelque chose de frustrant et de rageant à voir que face à des propos ou comportements à la fois terriblement grossiers et malins, la contre offensive manque autant de relief, de nuances et d'uppercut. La réponse au populisme n'est pas le populisme ni l'intellectualisme, mais une 3ème voie faite, à égale valeur, d'exigence dans la pensée et d'intelligence dans la communication, de contre-pied dans le langage.
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